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2017-07-28T12:15:27+02:00

Sportive non pratiquante

Publié par mamanmouth

Ne ressentez-vous pas comme moi, à l’arrivée des beaux jours, un certain malaise alors que tout le monde s’émerveille de voir la nature à nouveau nous suggérer un spectacle merveilleux à découvrir ?...

Les sentiers retrouvent leurs bordures de fleurs, les forêts nous inondent de leurs chants apaisants, chaque colline offre la surprise d’un nouveau paysage une fois franchie, les méandres des ruisseaux crayonnent des itinéraires inédits à travers les champs et les terrains escarpés… Une multitude de mystères à dénicher dans la plus grande symbiose avec dame nature …sauf que moi : partir en balade, ça m’angoisse ...

Oui, parfaitement, ça M’ANGOISSE ! Aussitôt qu’on m’invite à la découverte de la nature, j’esquive, ou pire : j’explose. Encore l’autre jour, ma pauvre Amie  en a fait les frais. D’un air exaltée et complice, elle me dit :

« On va faire un tour à « la cloison », on se fait une petite marche jusque-là ?! »

« Non, mais vous allez arrêter de me casser les pieds avec vos marches !!! ? On peut pas aller à un endroit sans  faire tout le tour  du comté avant !? » (un poil plus grossière en réalité dans la version original)

Voilà, j’ai pas géré !! C’est sorti tout seul, la pauvre m’a regardée, interdite, totalement déroutée par ma réponse. Elle qui me lançait une invitation qui ne se refuse pas, je l’ai envoyé balader comme une malpropre, les poings sur les hanches,  penchée sur elle de toute ma hauteur (l’amplitude des tailles respectives aggravants de fait la situation), pire qu’une matrone en pleine crise d’insuline ! Bravo Mamanmouth, c’est bien joué, ça ! Sûr qu’elle n’y reviendra pas !

C’est vrai que ça se refuse pas un petit moment partagé entre copines, y’a pas de quoi être fière, vraiment ! Déjà que mes voisins semblent éviter mon regard quand ils passent devant chez moi en legging de sport ou en vélo équipés de la gourde sac à dos, faut vraiment que je fasse un travail sur moi !...

Seulement voilà, J’aime pâs le sport…

Ouais, je sais, c’est pas bien, c’est pas bon pour la santé et c’est même pas tendance ! Je voudrais pourtant y croire des fois, j’imagine que j’ai peut-être encore quelques cellules favorables à la mobilité , que la sédentarité n’est plus pour moi, alors là : j’investie dans un elliptique et je m’époumone quelques semaines, au moins jusqu’à ce que je ne sente plus obligée de justifier la facture de l’appareil . En général, dans ces initiatives, le deuxième jour est plus facile que le premier : parce que j’ai souvent déjà abandonné !

Bien souvent, ce deuxième jour, je me mets à résonner « pragmatique » , c’est l’inconvénient d’être trop cérébrale: pourquoi me faire mal alors que je n’y suis pas obligée ? Pourquoi faire le tour du village à pieds pour aller à l’école alors que j’aurais aussi vite fait en voiture (et je n’aurai même pas à retirer mes chaussons pour enfiler des chaussures) ? Pourquoi courir alors que je peux y aller en marchant, voir même, ne pas y aller du tout ? j’ai un problème majeur avec l’effort injustifié ….

Pour que mes réflexions pragmatiques ne viennent entamer mes bonnes résolutions, il faudrait que je fasse du sport dès le matin, avant même que mon cerveau ne prenne conscience de ce que je suis en train de faire !

 

 Quand on avait 20 ans, on ne se balançait pas un petit clin d’œil complice quand on devait aller quelque part en marchant, et surtout, on ne triplait pas la distance, juste pour le plaisir ! S’entretenir physiquement, il parait que c’est bon pour limiter le vieillissement de notre corps. Moi, je travaille à l’entretien d’une maturité juvénile, à ce niveau : pas de vieillissement annoncé, c’est déjà pas mal !

J’ai un décalage certain avec ma génération. J’en conviens. Certains tentent parfois de m’initier au plaisir du sport, dernièrement c’est une autre amie qui m’a proposé un petit footing persuadée que  sous l’emprise de l’alcool j’allais accepter ; il y a bien sûr mon cher mari qui persiste chaque printemps avec son indéfectible enthousiasme ; n’oublions pas ce  pauvre S** qui m’a supporté et épaulé à la remontée des cascades du Waroly, pire qu’une candidate  hystérique de téléréalité, précisément choisie pour cette raison ; Je pense enfin à ma voisine que j’ai maudit suite à l’ascension du sentier des statues (en Suisse voisine) : idée  qu’elle m’avait soufflée la veille, comme un émerveillement pour les sens.  Confortée par le fait que la dame qui nous précédait dans cette ascension portait des talons hauts, je suis partie sereine et persuadée qu’on n’en aurait pas pour longtemps. J’ai fait ma maligne sur quelques centaines de mètres, en vantant les effets bénéfiques de l’elliptique sur mon souffle et mon agilité, puis mon énergie a sensiblement déclinée, certaines parties de mon corps refusants de quitter le sol, j’ai rampé jusqu’à m’abandonner, semi-inconsciente, sur chaque banc,  anémiée comme pour   l’ascension  du calvaire de Golgotha.

 Pendant ce temps-là, mon fils et mon mari, chargé de ma fille sur les épaules, montaient les dénivelés et les redescendaient régulièrement avec hâte, histoire de s’assurer que je ventilais toujours, ça a juste eu effet de m’agacer au reste. J’ai jamais réussi à compter toutes les statues…j’ai râlé plus intensément devant  chacune d’elles. Malgré les sollicitations chaleureuses de mon pauvre mari, j’ai fini par  imposer froidement mon désintérêt pour ces foutues statues, et sonner ainsi l’échec imposant de cette  ultime initiative... je sais, c’est moche.

 Comble de l’agacement quand j’ai eu le malheur de raconter ma grande  déconvenue le lendemain à ma douce voisine pour obtenir de sa part quelques compassions, après l’avoir, bien sûr, violement  insufflée de reproches, elle m’a achevée avec un :

« T’es pas allé plus haut  jusqu’au mont Racine, c’est dommage ! ».

No comment.

 Chers amis bienveillants, désolé de vous avoir imposé à tous, mes râles, mes rougeurs, ma rancœur, mes cris et parfois même, mon poids ! Il faut savoir reconnaitre que la persévérance de ces derniers, mérite toute ma gratitude et mon admiration.

Je crois que la nature est ainsi faite : il y a ceux dont l’alchimie entre le corps et l’esprit tolèrent la souffrance dans l’effort, et ceux pour qui, se toucher les orteils restera un fantasme à jamais !

Avec beaucoup de réalisme, je me dis parfois qu’après tout,  si le créateur avait vraiment voulu que je puisse toucher mes orteils, il les aurait, en toute logique, placés plus haut sur mon corps…

 

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2017-07-28T11:36:43+02:00

Mais où est donc passée Charlie ?

Publié par mamanmouth

Fin du mois d’aout, encore quelques kilomètres nous séparent de notre « home sweet home ». Tout en grattant les derniers boutons de moustiques qui nous démangent et en frottant nos chevilles surdimensionnées  après  une vingtaine d’heures d’avion, on fait un replay rapide de ces incroyables vacances à l’autre bout du monde en soupirant de plaisir.

Puis, en arrivant devant la maison, avant même de se demander si la maison a pu être inondée par un dégât des eaux , si des visiteurs inopportuns ont vandalisés notre intérieur, ou même pire : si  des kidnappeurs ont séquestré ma belle-mère pour la ramener ensuite, une peur bien pire encore, m’envahie et un véritable frisson s’empare de moi. 

Sujet des plus anxiogènes s’il en est,  quand on est parent et que l’on part en vacances, quel angoisse dépasse incontestablement toutes les autres, selon vous ?

Que le chat ne soit pas là au retour….

Cassage d’ambiance instantané : vous arrivez devant la porte du garage, alors que les enfants vous ont soulés tout le retour « qu’ils étaient trop content de retrouver leur chat » après un mois de vacances de rêves, même si cette idée nous a mis profondément en rogne, sans nous indigner et en respectant l’ordre de leurs priorités (ne dites rien, les vôtres sont pareil !), on a réussi à tirer à pile ou face, 5 minutes avant, pour savoir lequel des deux gosses aurait droit le premier de caresser le chat. Et là, le drame: pas de Chat ! 

Les premières heures, ça va : on explique aux enfants que  «  Charlie Popette » est fâchée par notre absence et qu’elle fait la boude dans un coin. Ça laisse un tout petit peu de temps pour savourer le bénéfice de ce merveilleux mois de vacances que nous projetions quand même depuis des années .

Comme on est un tout petit peu perturbé avec le décalage horaire, on se lève à trois heures du matin pour cuisiner une pizza 4 fromages et donner un bain à la petite avec tous ses jouets préférés. Pendant ce temps, les garçons partent au milieu de la nuit faire un tour du village  (normal !), tout en regardant à droite et à gauche pour éventuellement retrouver notre fugueuse à la pilosité disproportionnée. On soupçonne même que son poil surabondant envahissait également sa boite crânienne ce qui expliquerait son déficit intellectuel…attribut congénital sans doute ! Cette andouille de minouche aussi cruche soit-elle, pouvait à tout moment se mettre à réfléchir, ce qui laissait tout de même  un espoir de la voir agir un jour comme un  chat ordinaire.

Mais où est passé notre « chat bête », notre « chat qu’à main », notre «  truc à poils » ? Elle manquait  déjà cruellement à notre décor. Comment imaginer qu’un animal  dépourvue d’humeurs, qui faisait du compost dans les fleurs du Voisin, qui piquait la bouffe des autres chats sans états d’âmes, qui pissait parfois derrière le congel, qui n’avait qu’une hygiène anale pondérée, qui miaulait comme un hamster, qui déglinguait le mur en toile de skaï à coups de griffes, ou qui pouvait partir dans une direction et aussitôt en  oublier l’objectif,  puisse passer avant toute autre préoccupation  plus légitime ? …

Les jours passent et l’inquiétude s’amorce peu à peu. Au départ, je croyais lancer des recherches uniquement pour soulager les craintes de mes enfants, mais vu les proportions que mes investigations ont prises, on peut de se demander si finalement, j’étais devenue complétement folle ou si ce n’est pas à moi qu’elle manquait le plus…

D’abord, parcours classique : affichages dans le village, annonce chez le véto, petits tours du quartier en voiture (pas à pieds, bien sûr !), investigations dans le village, puis peu à peu, la glissade vers les grandes initiatives : annonce dans la presse, recherche sur le net (très étoffée), écumage téléphonique des SPA du coin , pour finalement appeler pas moins de 3 grands voyants et magnétiseurs locaux. Selon eux, elle n’était pas loin et allait très bien, son retour était à prévoir très prochainement.

la princesse aux petits pois

Plein de confiance  tout à fait objective dans la méthode scientifique du pendule, nous nous sommes lancés à « 500 mètres à l’Ouest », comme indiqué, chevauchant nos vélos ( !!?), en criant à tue-tête dans les champs , persuadés qu’elle ne pouvait être que là…

Une semaine après, le pendule indiquait « 200 mètres à l’Est », elle avait vraisemblablement changé de coin. Nous voilà reparti sous la pluie à l’appeler tous les soirs et matins, escaladant les barbelés (déjà bien assez aventuresque pour moi), courant devant les génisses, évitant les bouses, mobilisant tous les gens de passage, parcourant les champs à  4 dans  la voiture 2 places tout-terrain pourrie d'un paysan, poursuivant  un autre chat  dans les buissons derrière le lottissement… bref , du grand n’importe quoi !

Mais quand même, dans notre détresse, nous remercions toutes les bonnes âmes qui sont restées sur le qui-vive pour nous venir en aide : ceux qui nous appelaient à la moindre rencontre de chat égaré (selfies à l’appui !), ceux qui nous ont même amené un chat mort pour vérifier s’il ne s’agissait pas du nôtre,  ceux qui faisaient les vigiles dans le village, les promeneurs, les paysans, la factrice, la boulangère, ceux aussi qui voulaient nous refiler le leur. Au final, beaucoup de bienveillance et de solidarité.

C’est quand même surprenant ce que ça peut révéler la recherche d’un chat perdu : sur celui qui cherche et sur les gens que l’on rencontre alors. J’ai jamais croisé autant de promeneurs à qui je n’avais jamais adressé la parole, j’ai fait la connaissance de certains proches voisins que je n’avais jamais croisés, j’ai contacté des bénévoles adorables dans les refuges avec une compassion incroyable…

Cela me rappelle ce film « chacun cherche son chat »…mais que cherche-t-on vraiment ? Effectivement, avec le manque certain d’un animal qui tient compagnie, derrière cette poursuite, quels rencontres peuvent se cacher ? Quelles détresses aussi ?...

La plus surprenante fut celle de cette dame qui m’appelle pour aller voir le soir même, si le chat qu’elle nourrit tous les soirs à 23h30 depuis quelques temps n’est pas le mien. Elle avait noté la date de son arrivée sur le calendrier… elle m’a fait part toute émue de sa propre recherche : un chat errant à trois pattes qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs mois.

J’ai même pas eu envie de rire … trop de solitude chez certains…

Les semaines passent, on commence à se faire une raison, à imaginer un scénario, une histoire pour consoler les enfants… et se raisonner soi-même, décidément cette affaire a pris des proportions surréalistes, pourquoi s’est-on laissé emporter ainsi ?!!

Plus tard, on profite d’une sortie en famille pour faire le grand conseil de famille : est-ce qu’on remplace Charlie Popette ? Le deuil  est en route, c’est la boule au ventre que les enfants acquissent. Par quoi on remplace ? Les idées fusent, ça reste positif et bon enfant, comme pour toutes les épreuves pour lesquelles on leur apprend à faire face (oui, des fois, y’a du sérieux dans ce qu’on fait !). On prend un autre chat ?

un chien ? non, faut le sortir et il va finir d’arracher le skaï de Papa !

Un hamster ? Le dernier a fini écrasé sous mon pied, c’est pas une bonne idée !

 Une poule ? C’est pas cool pour la caresser dans le canapé devant Kho lanta !

Un cochon ? dans le lit du grand ? faudra faire quelques sacrifices question hygiène !

 Une chèvre ? Elle va labourer  le massif  de fleurs du voisin pour de bon !

« Une blatte alors ?! »…Papaaaa ! , ne dit pas n’importe quoiiii !!! ça fait pas caca dans la caisse une blatte, d’abord !

Bon ,c’est pas gagné !

Et on l’appelle comment ? Alors d’habitude, je suis très inspirée question surnom ,mais là, je laisse faire les autres : « chifoumi », « pile-poil » ou « Zouzou » (idée de ma fille mais le grand lève les yeux au ciel, attention à la consigne : pas de nom nul !)

Voilà, un épisode de vie, une fresque familiale comme tout le monde en connaît. Un évènement de la vie courante qui vous ébranle et révèle toutes vos fragilités, un évènement commun qui fait l’apprentissage de la vie à vos enfants et découvrir que chacun n’est que de passage ici…On passe notre temps à relativiser les grands deuils de la vie, à faire face à la violence de l’actualité et on s’effondre pour la disparition d’un chat ! On est parfois si fort devant l’épreuve et parfois si fragile pour de moindre cause… ça se saurait si l’on pouvait être constant et pondéré.

On a donc raisonnablement commencé notre deuil. Si toutefois vous rencontrez un chat correspondant à la description très avantageuse que je viens de vous faire, n’hésitez pas à nous la ramener, nous vous en débarrasserons très rapidement, et en plus, nous vous en serons reconnaissant.

 

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2017-07-28T11:18:02+02:00

La Fête Foraine

Publié par mamanmouth

 

 

 

Aaaah ! La fête foraine… Que ce soit à la Saint Michel , à la fête des gentianes  ou ailleurs, on en a tous gardé de bons souvenirs et y laissons une partie de notre enfance…

Cette année, je vais faire plaisir à ma Memette : on y passe une pleine après-midi entre filles, elle a mis sa belle robe fluo, son collant reine des neiges et on est parti pour le champ de foire.

Sur place, tu te prends inévitablement ta madeleine de Proust en pleines narines : la guimauve, le nougat, les gaufres et le doux parfum de la barbe à papa… Bon, tu gères un peu moins bien les nuisances sonores qu’autrefois, tels que la musique techno du tourbillon blanc et l’alarme du camion pompier , mais bon, t’es parti dans un esprit positif : tu vas faire plaisir à la gosse.

 

Moi quand j’étais une petite fille, j’adorais prendre le mini bus et l’hélicoptère qu’on prenait pour un vrai. J’avais l’impression d’être Kate Winsley  sur la proue du Titanic, les bras écartés, le cheveu au vent, déjà  maitre du monde …  mais aux commandes d’une soucoupe volante.

Quand on était un peu plus grands et que les  petits manèges devenaient ringards, ou que l’on était devenu trop grand pour tenir debout dans le mini bus surtout, on s’esquintait les genoux  et les coudes dans les auto-tamponneuses. Mais quand je dis « on s’esquintait », c’est qu’on rentrait le corps couvert de bleus et qu’on en était très très fiers ! Pourquoi ? Parce que l’ecchymose et une vraie preuve de notoriété à l’adolescence : plus on a de bleus dans les auto-tamponneuses, plus cela signifie que les garçons cherchent à entrer en contact avec nous !

 Seules les filles à forte audience se faisaient rentrer dedans, si je puis dire …  

Comme j’aime à le répéter : l’ecchymose est à la popularité juvénile  ce que l’appareil dentaire est  à la promesse d’un avenir épanoui.

Une love story était souvent précédée d’un bon torticolis ou d’un « éjectage » du véhicule !

On s’envoyait pas des pokes, des émojis ou des  filtres de selfies dénudés sur Snapchat pour « pécho » à l’époque* !

La fête foraine, c’était un vrai tremplin drague mais aussi l’occasion de s’initier au dépassement de soi avec les grands manèges à sensations. Perso, j’y ai laissé trop de bile et de repas trop peu digérés pour vous en parler avec nostalgie ! Le pire, c’est qu’on y retournait promptement : malade, mais l’estomac vide cette fois…

Toute une époque…

 

Aujourd’hui, c’est ma louloutte que j’amène et j’aurais jamais imaginé qu’un jour, je trouverais ça pénible.

Je me rappelle quand j’ai emmené mon fils ainé pour la première fois au manège, j’étais encore plus contente que lui de lui faire découvrir les joies de la fête foraine. On se retrouve devant le petit carrousel, celui qui va très lentement d’abord, là où  passent les titres cultes de Disney en boucle pour faire une initiation en douceur. Le principe c’est ça :

On prend un ticket pour essayer, du coup : le gamin en demande un second, on se dit que pour le prix : il serait plus rentable d’en prendre 5 d’un coup, et le gamin, lui, veut déjà  descendre au bout du troisième. Alors toi, tu ne veux pas gaspiller les 2 tours qui te restent, tu l’obliges à continuer, il boude, du coup : le forain lui fait gagner le pompon, et te voilà reparti pour un tour supplémentaire alors que cette fois, tu serais bien rentré, toi ! Ça vous parle ça, non ?!!

C’est comme ça aussi que l’on ramène nos jetons d’une année sur l’autre et que le manège en question n’est plus là l’année suivante.

 

Qu’est ce qu’on peut trouver le temps long devant ces manèges ! La première fois, tu sors l’appareil photo, et comme 12 autres parents : tu mitrailles le gamin autour du carrousel. 12 parents ou grands-parents qui bataillent pour que le gosse les regarde pour la photo, 12 parents qui se marcheraient dessus pour réserver le meilleur véhicule pour leur gamin , 12 parents qui hurlent  le nom de leur progéniture toutes les 20 secondes environ les bras en l’air (à chaque tour en fait)…chers parents :nous sommes pathétiques !

Quand je suis arrivée avec ma fille qui n’est plus à son premier tour de manège, j’ai tout de suite pu distinguer les nouveaux parents des plus expérimentés : il y a ceux qui escaladent l’engin, euphoriques pour faire la meilleur prise de vue  du titi avec le super appareil photo en évitant les poteaux (ça ce sont les débutants), et ceux qui patientent  (les plus expérimentés, donc)en faisant la gueule à côté du manège avec de temps en temps un sourire forcé pour leur enfant, en espérant qu’il pleuve pour pouvoir écourter l’après-midi avec un bon prétexte . Ahhh, ne niez pas : Je vous ai tous observé !

C’est un vrai spectacle autour du manège, on retrouve presque à chaque fois le même mode opératoire. Ceux qui sont le plus dans la compétition, ce ne sont pas les gosses, mais leurs parents : faut choisir le bon engin pour récupérer le pompon le plus facilement possible. C’est tout une stratégie : il faut un véhicule ouvert, qui monte de préférence, virer la concurrence de grande taille et  placer le gosse sur la partie extérieur en veillant bien à ne pas trop serrer la ceinture pour qu’il puisse se lever au moment du pompon. La conscience sécuritaire parentale n’a pas sa place dans ce contexte ! C’est la gagne !

Du coup, le manège démarre, le gamin, lui, regarde les lumières partout, il reste peinard, joue avec sa ceinture alors que tout autour du manège, t’entends les parents hurler  et gesticuler « mais APPUIIIE sur le bouton rouge au milieu, APPUIIIIIE pour pouvoir monter ! ». Le gosse, évidemment, il pige quedal, les mères crient de plus belle pour couvrir la musique du « Roi Lion » et manquent de planter le manège en escaladant les piliers pour s’approcher de « p’tit chou d’amour ». Faut dire qu’il y a des fois c’est plutôt comique !

 Si le petit se lève au milieu du tour  en pleurant ou qu’il vomi sur le petit frère, t’as des mères qui sont capables de braquer le forain pour qu’il arrête le manège. Du coup, c’est lui qui se fait engueuler …  En même temps, celui-là, il nous gonfle aussi à ne jamais savoir balancer le pompon correctement !

 

Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi y’a des parents qui se mettent toujours dans des situations qu’ils vont regretter en fin de journée ?

Je sais pas pourquoi, les parents qui veulent constamment faire plaisir à leurs gosses en leur proposant des sorties génialissimes, vont invariablement finir par crier ou négocier avec eux pour mettre fin aux inévitables cris et caprices. Comme si c’était un truc obligatoire dans la chronologie des moments en familles.

 Moi, je suis un peu tordu des fois, j’aime bien m’installer et  regarder comment les parents gèrent quand il faut  sortir leurs moutards  du manège ou pire : leurs faire changer de  trampoline …

Tant que les « petits bout’ choux » vont à leur guise dans les attractions, ça roule, tout le monde est content. Mais y’a toujours un moment, soit parce que c’est l’heure de s’en aller, soit parce que c’est l’heure de changer de trampoline ou de manège (oui, y'a des parents

pour qui c’est important ! faut essayer TOUS les manèges), eh bien c’est le moment critique ou tout fou le camp ! Les parents prennent un air faussement autoritaire : « viens, on va dans un autre trampoline (ou manège) », le gosse ne veut pas évidement parce qu’il s’amusait bien, du coup : les parents s’énervent, le gosse passe rapidement en mode « je vais trop vous pourrir de honte devant tout le monde », et enfin, pour éviter le cataclysme, deux issues possibles s’offrent aux parents : soit ils menacent leur  progéniture avec un « tu seras privé de manger pendant un mois** ! »

Soit  ils capitulent avec un lamentable : «  si tu sors, je t’acheterai un poney** ! »

 Invariablement, on a 6 étapes:

 Joie- rupture-contrainte –caprice- cris des parents- punition ou capitulation des parents.

Maintenant moi je me dis : mais POURQUOI ces parents-là se sentent obligé de se mettre dans des situations contraignantes alors qu’ils SAVENT qu’elles finissent toujours comme ça ? L’abnégation du parent moderne  sans doute...allez chercher le martifouette qu’on s’en mette un coup encore !

 

Chers parents, je sais que l’âge d’or où c’était les parents et non les enfants qui commandaient est bien révolue, si vous ne voulez pas vous mettre encore la honte avec  vos   « schtroumpfs » et regretter d’en faire toujours autant pour eux, une seule solution : cessez de les emmener  à la fête foraine !

Ben vous avez cru quoi ? Je suis pas psy non plus, hein ! Y manquerait plus que je vous file des bonnes astuces sans payer de consultation ! Et puis de toute façon, chacun fait bien comme il peut.

Allez, gardez espoirs chers  amis, un jour ils partiront de la maison…. Ou pas !

 

 

*si vous ne comprenez rien à cette phrase, n’ayez pas peur d’être dépassés, même le correcteur d’orthographe automatique  de l’ordinateur ne suit plus ! En gros, cela veut dire : on ne s’envoyait pas de messages formatés sur les réseaux sociaux pour séduire.

**c’est mon fils de 13 ans qui m’a aidé à trouver les exemples, il a bien compris l’esprit de ma chronique celui-là !

 

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